13 juin 2015, la première Implant Party est organisée en France à l’occasion du festival Futur en Seine à Paris. Il s’agit de se faire poser une puce électronique NFC sous la peau. L’opération fait déjà des émules à l’étranger puisque des Implant Parties sont organisées à Stockholm, Londres, Miami, Mexico… Quoi ?! Si, si, c’est possible, on vous dit tout.

Qu’est-ce qu’une Implant Party ?

Lors d’une Implant Party, vous pouvez vous faire implanter une puce NFC sous la peau. L’idée vient d’un expert en informatique suédois qui croit en l’avenir de cette technologie. Un petit circuit intégré est implanté entre le pouce et l’index, donnant à votre main des « super pouvoirs ». L’intervention est pratiquée par un expert et sous anesthésie locale car, oui, l’aiguille fait tout de même 3 mm de diamètre (ça pique). L’intervention se déroule en public (il vous faudra retenir vos larmes). La puce a la taille d’un grain de riz et coûte 200€. L’opération est réversible, vous pouvez faire retirer la puce sans encombre. C’est le même type d’implant que celle que l’on pratique actuellement sur les animaux de compagnie.

Une puce NFC, à quoi ça sert ?

Une puce NFC (pour Near Field Communication, soit communication en champ proche) permet de transférer des données numériques sans fil et sur une courte distance (quelques centimètres). Cette technologie est utilisée par exemple dans vos pass de transports en commun. Ce type de puce permet d’interagir avec des appareils électroniques se trouvant à proximité comme les portes, les cartes bancaires, les smartphones… L’idée est que ces puces remplacent un jour nos portefeuilles. Vous pourrez alors déverrouiller votre porte d’entrée, votre voiture, payer vos achats ou prendre le métro simplement avec votre main. La puce pourrait même contenir vos données personnelles comme vos documents d’identité, votre dossier médical ou même, pourquoi pas, votre casier judiciaire.

La puce implantée, c’est l’avenir ?

Les possibilités d’interaction avec notre environnement vont être de plus en plus importantes avec la démocratisation des objets connectés. Ce genre d’implant devrait alors se généraliser, conformément aux visions trans-humanistes qui rêvent de nous transformer en humains augmentés. Pour les dérives possibles de ce genre de technologies, nous vous laissons vous en référer à toutes les oeuvres de science-fiction les plus glauques et dystopiques (on vous conseille Black Mirror).

Bonne ou mauvaise idée ? Mode passagère ou véritable évolution ? Pas si simple. Nous préférons nous en tenir à cette formule de Cedric Vilain : «  Il faut bien avoir à l’esprit que l’innovation n’a pas de morale (…). C’est l’usage qu’on en fait qui compte. »

Affaire à suivre.