Vous ne le savez peut-être pas mais vous ne naviguez que sur une infime partie du web. Les sites auxquels vous avez accès et qui vous sont proposés par les moteurs de recherche ne sont que la partie émergée de l’iceberg soit 1/10 de la totalité du net. Le reste du web, nommé Darknet, n’est accessible qu’à une poignée de connaisseurs.
En effet, il existe un Far West numérique anarchique et sans frontière appelé Darknet ou Deep Web (*musique de d’Ennio Morricone*). Ces pages ne sont ni indexées, ni censurées d’aucune façon. Vous ne pouvez pas y accéder via un navigateur classique. C’est un web sans foi ni loi où règnent les desperados du web dans l’anonymat le plus total (*thème à l’harmonica*). Ce web underground permet aux cybercriminels, dissidents politiques et trafiquants en tous poils d’échanger des informations en échappant à toute forme de surveillance.
Le Darknet : espace de liberté absolue.
Utilisés au départ pour des échanges entre pairs de confiance, la nature du Deep Web fait que ces réseaux sont souvent associés à des activités illégales. Il sont néanmoins le lieu d’échange d’informations entre les dissidents politiques, les révolutionnaires et tous ceux qui sont sous le joug de la tyrannie. Les activistes peuvent grâce au Darknet contourner la censure et transmettre des données de façon anonyme afin de ne pas être inquiétés par leur gouvernement ou autres organisations. Le Deep Web sert également à la mise en commun des connaissances, de textes, d’œuvres, faisant fi de la notion de droits d’auteurs et encourageant le partage d’information.
Le Darknet est-il la face sombre du net ?
La navigation sur le web anonyme n’est pas interdite, ce qui l’est ce sont les activités illicites qui y sont souvent pratiquées. L’anonymat et l’impunité du Deep Web a attiré un grand nombre d’individus peu recommandables. Les criminels y ont vu une opportunité de gérer leurs trafics. Sur le Darknet, il est possible d’acheter ou vendre de la drogue, engager un tueur à gage, se procurer des armes, faire une fausse carte d’identité ou consulter des sites pédophiles.
« Toi qui entre ici, abandonne toute espérance » est l’inscription du fronton des Enfers de La Divine Comédie de Dante mais elle pourrait tout aussi bien convenir au Darknet.
Le Deepweb : une zone de non-droit numérique
Le côté obscur du web est donc la bête noire des autorités, qui ont bien du mal à attraper ces cybercriminels, malgré l’aide de certains hacktivistes – on peut citer le collectif Anonymous, qui démantelait en 2010 une quarantaine de sites pédopornographiques. Ce Far West numérique donne du fil à retordre aux forces de l’ordre et aux gouvernements en favorisant un marché noir où mafieux, sicaires, hackers et dealers s’en donnent à cœur joie. Le tout est payé en Bitcoins, la monnaie virtuelle rendant les transactions intraçables.
Une contrée sauvage et dangereuse
Vous vous en doutez, le Darknet est également truffé d’arnaques en tous genres, et si vous effectuez des achats via ce type de sites, vous n’aurez personne auprès de qui vous plaindre en cas d’escroquerie. N’oubliez pas que le Deep Web est peuplé d’escrocs et de pirates donc soyez prudents. Si vous souhaitez partir en exploration dans cette jungle des internets c’est à vos risques et périls. Nous vous rappelons que ce qui s’y trouve n’est pas à mettre entre toutes les mains et que vous êtes succeptible d’y voir des contenus choquants et illégaux. Pour y accéder, il vous faudra passer par le navigateur Tor et être vigilant concernant la sécurité de votre ordinateur.
Bon voyage dans la 4ème dimension !